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 Généalogie des Chateaubriand

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Myrlin de Chateaubriand
Le Maîstre des lieux
Camarade breton
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   Posté le 27-08-2006 à 15:20:01   Voir le profil de Myrlin de Chateaubriand (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Myrlin de Chateaubriand   

Généalogie des Chateaubriand


L’origine des Chateaubriand plonge ses racines dans la nuit des temps où elle défie les généalogistes, pour venir s’incarner finalement en Brient, dit Ier dû au fait que l’on ignore l’existence d’un quelconque prédécesseur à ce seigneur déjà puissant en son temps. Sans conteste le nom est celte. Les cousins O’Brien d’Hibernie sont fondés à se réclamer du géniteur commun. Le scribe du XIe siècle pourra à sa guise écrire Brient, Briant ou Briand : la fantaisie de sa graphie, avant tout phonétique, n’importe guère. Ces Brient bretons s’avisèrent d’une trouée ouverte sur l’Anjou. Ils la bouchèrent en y élevant une forteresse qui prit leur nom : Chateaubriant, capitale de leur baronnie, devenue entre temps une cité prédominante du pays breton.
Brient Ier rejoignit très certainement Guillaume pour traverser la mer et participa sans nul doute à la bataille de Hastings, contribuant ainsi au succès du normand contre la race qui quelques siècles plus tôt chassait les bretons d’Albion. Cent cinquante ans après cette victoire, un Brient s’illustra à Bouvines, allié du Capétien luttant contre l’Europe entière comme l’ancêtre l’avait été du bâtard normand. Les faits d’armes de la famille ne s’arrêtent point là et en 1250, Geoffroy IV de Chateaubriand se couvrit d’honneur et de gloire à la bataille de la Massoure ( ou de la Mansourah ). Le croisé partant en arme pour un pèlerinage bien loin de son foyer s’interposa entre Saint Louis et un Sarrasin en passe de mettre un terme à la vie du monarque français prématurément. Blessé au cours de cet exploit, le sang du héros breton éclaboussa la bannière aux lys du roi sauvé. En récompense de cet acte de bravoure, le saint Louis IX concéda à Geoffroy et à ses descendants des nouvelles armoiries de gueules rouges comme le sang versé, aux lys d’or sans nombre, avec la devise suivante : Mon sang teint la bannière de France.
Cette distinction hautement honorable équivaut à une citation à l’ordre de l’armée, couronnant une armée glorieuse mais étrangère, en effet les Chateaubriand n’étant point inféodés à la France elle ne naturalisait en aucun cas français ses titulaires, présents et à venir, ils ne relevaient que de leur duc breton. Fait prisonnier, Geoffroy regagna la Bretagne contre rançon. L’anecdote affirme que son épouse Sibylle trépassa sous le coup de la surprise et de la joie en le revoyant. Cette vague d’émotion fatale lui valut par un bon pédant le surnom de la Pénélope bretonne. D’ailleurs le périlleux voyage vers la Palestine et les cruelles épreuves d’un tel périple ne furent guères plus aisés que l’Odyssée d’Ulysse.

Les Chateaubriand ont toujours su s’unir intelligemment, nouant épousailles avec les plus prestigieuses familles d’occident. Ils comptaient ainsi des alliances avec les ducs de Bretagne, le roi de France, les rois d’Angleterre, de Chypre et d’Aragon. Leurs femmes étaient aussi Rohan, Croÿ, du Guesclin ou Tinténiac, comme le héros du combat des Trente. Ils s’illustrent tant sur terre que sur les flots, en 1423 un Briant alors amiral de Bretagne sauva le Mont Saint Michel assiégé par les anglais. Bien que ne quittant plus la péninsule depuis la fin des croisades, les Chateaubriand ont été et restes illustres au sein de la cour de Nantes.

De nos jours.


La guerre de cent arrivant à son terme, la famille retourna l’épée au fourreau après avoir tenu tête aux ennemis de la Bretagne. Aidant à panser les plaies du pays, elle paraissait écrasée par le prix de ce long conflit et des querelles internes à la Bretagne. La renommée revint par Konan de Chateaubriant, dit Jarkov. Alors cadet il fut mis à l’écart dans un monastère comme tout bon second fils selon la tradition. La loi du pays étant que les aînés nobles emportaient deux tiers des bien, en vertu de la coutume de Bretagne, les cadets divisaient entre eux le tiers restant de l’héritage paternel. En l’occurrence les Chateaubriand avaient les caisses aussi sombres que leur renommée étincelait. Le jeune Konan dût alors avoir recours à la dérogeance pour gagner de ses mains l’argent nécessaire pour sauver la famille et lui même subsister. Bien que la dérogeance soit devenue commune avec l’énorme crise économique de la sortie de la guerre, il y avait toujours cette honte pour un noble à travailler de ses mains. Pour fuir le déshonneur, Konan partit faire fortune en France, au milieu des roturiers. Son frère ayant péri, il put reprendre le titre et les terres familiales sous le règne de la Grande Duchesse Nathan. Après avoir redoré le blason de la famille en devenant l’un des plus haut magistrat de Bretagne et en participant à de nombreux gouvernement, en ayant également restaurer la grandeur ducale et lutté pour la sauvegarde du pays contre le belligérant français, il succomba à son tour ne laissant aucun héritier. Son fils bâtard dont le secret du nom de la mère demeure bien gardé put reprendre le titre en récompense du service rendu à la Bretagne lors de la courte guerre contre la France. Dernier rescapé de la lignée, ultime espoir pour préserver le sang illustre, Myrlin de Chateaubriand porte sur lui le fardeau de la continuité.
Par ailleurs ce renouveau familial ne va pas sans bouleversement. L’ancienne devise héritée de Geoffroy IV prend une nouvelle tournure, à savoir que le sang des Chateaubriand éclabousse la bannière de France en allant périr contre elle. De plus une nouvelle devise, d’avantage en osmose avec son temps et la nouvelle orientation de la maison, moins guerrière, plus intellectuelle, tend à se substituer à celle déjà vieille de deux siècles. Elle se compose ainsi : Chateaubriand justice est ta foi, sang breton au service des lois. La bannière également se dépouille des lys en réponse aux agressions et prétentions françaises depuis plus d’un siècle sur la Bretagne, signifiant la rupture de l’amitié avec le royaume de France.

Message édité le 27-08-2006 à 15:28:01 par Myrlin de Chateaubriand
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